« mai 2016 | Accueil | juillet 2016 »
En Italie, face à la perte de confiance des populations devant la mauvaise gestion et les critiques à l’encontre de faits graves et de moins en moins tolérés, les électeurs ont élu deux Femmes, jeunes et totalement nouvelles sur l’échiquier politique.
Virginia Raggi (37 ans) est devenue dimanche soir la première femme élue maire de la capitale italienne tandis que le même parti remporte également la mairie de Turin !
Très rapidement, le candidat du parti Démocrate à Rome, Roberto Giachetti, a pris acte de sa défaite. Il s’en est attribué l'entière responsabilité, et a souhaité bonne chance à sa rivale Virginia Raggi qui a obtenu 67% des suffrages exprimés, soit plus du double de celles recueillies par Roberto Giachetti !
Les commentateurs interprètent ce vote comme une protestation très claire des électeurs romains après les scandales de corruption et de mafia qui ont émaillé la précédente administration de la capitale.
« C'est une nouvelle ère qui commence » a déclaré Virginia Raggi « Nous travaillerons à redonner légalité et transparence aux institutions de la ville »
Avec 54% des suffrages, une autre femme, la jeune économiste de 31 ans Chiara Appendino, balaie à la surprise générale le maire démocrate sortant de Turin, l'ancien ministre Piero Fassino !
Les Femmes sont de toute évidence le nouvel espoir de notre monde et je suis heureux que le Forum de Crans Montana, depuis des années, ait travaillé à leur promotion, notamment en Afrique où les défis sont douloureux et pesants !
L'Union africaine a-t-elle une chance de faire sa mutation, de s'affranchir de son péché originel ? Devenir enfin adulte ? Etre une Organisation Internationale à part entière et respectée, acquérir la crédibilité et l'autorité lui permettant de peser sur les multiples interrogations qui bouleversent actuellement le Continent africain ?
A-t-elle une chance de s'affranchir du jeu de certains pays et de certains dirigeants qui l'instrumentalisent en faveur de leurs intérêts tout en hypothéquant l'intérêt général et tout espoir d'action positive ?
Si la situation n'était pas si affligeante en Afrique on pourrait finalement sourire de ce véritable jeu de masques. Mais nous sommes dans une tout autre posture et à la tristesse succède l'inquiétude.
La question "Union Africaine" est en permanence à l'ordre du jour des Chefs d'Etat et des diplomaties africains alors que d'année en année, les Sommets se succèdent sans qu'il soit jamais envisagé ni même possible de procéder à une mutation de fond si nécessaire.
Le dernier mandat de la Présidence de l'Union africaine s'achève dans une tristesse indicible alors que l'Organisation n'a plus aucune visibilité sur son avenir ni sur les défis que l'Afrique doit relever de toute urgence pour assurer sa survie...
Depuis des années, l'Union Africaine s'est caractérisée par des discours sans consistance, des décisions irréalistes arrachées à la va-vite et jamais appliquées, des élections de dirigeants sur lesquels il vaut mieux jeter un voile pudique et surtout un manque de vision poignant et déconcertant qui obsède tant les observateurs attentifs !
En ce qui concerne les situations sécuritaires les plus sensibles du Continent, l'Union Africaine est impuissante. Sous l'influence de certains qui ruinent la neutralité nécessaire à toute ambition opérationnelle, elle ne peut prétendre à aucune vraie légitimité ! Donc elle ne peut rien faire et ne fait rien.
Il est temps que l'Union Africaine cesse d'être la boîte à écho de certaines positions partisanes et prenne vraiment conscience de ce qu'elle pourrait représenter.
Cela passe par une vision réaliste et constructive de la part des Chefs d'Etat qui doivent décider d'en finir et de faire bouger les choses. Là est l'espoir car si ces mêmes Chefs d'Etat regardent l'Union Africaine avec respect et considération, le monde de l'Afrique va enfin changer !
Ils doivent d'abord mettre fin à cette instrumentalisation de l'Union par certains et décider de lui donner les moyens de la grandeur et de l'impartialité. Ce faisant, ils se grandiront eux-mêmes face à l'Histoire car ils auront accompli une étape décisive dans l'intégration mondiale du Continent potentiellement si riche et influent.
Mais pour être crédible, l'Union Africaine doit être composée de tous les Etats africains, dans le respect de chacun et dépasser ses propres clivages et sensibilités pour travailler à la construction du Continent. Elle doit être composée de vrais membres, c'est à dire uniquement d'Etats souverains et relativiser les ambitions irréalistes de certains mouvements sans aucune souveraineté.
Aujourd'hui elle peut être considérée comme un rassemblement imprécis, paralysé par ses propres contradictions, étant un lieu où l'on brasse des fonds de cuve d'un autre temps.
L'Union Africaine doit aussi s'assurer la collaboration de dirigeants respectables et de la plus haute qualité. Cela ne manque pas en Afrique mais actuellement certains, parmi les meilleurs, se détournent, désespérés de l'incapacité dans laquelle ils se trouveraient plongés s'ils acceptaient des responsabilités en son sein.
L'Afrique pourrait alors envisager de siéger au Conseil de Sécurité.
Pendant ce temps, l'Afrique souffre...
C'est le samedi 11 juin au soir, dans les salons de l'Hôtel Plaza-Athénée à Paris que l'Ambassadeur Jean-Paul Carteron, Président du Cercle des Ambassadeurs a offert un dîner en l'honneur de Madame Irina Bokova, Directrice Générale de l'UNESCO.
De nombreuses hautes personnalités gouvernmentales et internationales avaient répondu à son invitation, venues de toute l'Europe. L'Ambassadeur de la France auprès de l'UNESCO, Monsieur Laurent Stefanini était au nombre de celles-ci.
La salle du dîner offert en l'honneur de Madame Irina Bokova
Une photo d'ambiance du dîner
Monsieur Alain Le Roy, Secrétaire Général du Service européen pour l'action extérieure (SEAE), Madame Irina Bokova , Directrice Générale de l'UNESCO et le Président du Cercle des Ambassadeurs
Le moment de la parole...